Au début de l’année 2021, l’Agence Européenne de l’Environnement publiait une note intitulée Growth without economic growth, qui concluait par l’euphémisme suivant : « Le découplage total de la croissance économique et de la consommation des ressources n’est peut-être pas possible ».

Cet expression pudique introduit la possibilité, sans l’affirmer aussi nettement que le font les groupes activistes, que « peut-être », la croissance est incompatible avec les transformations nécessaires pour se prémunir contre le changement climatique et la dégradation de l’environnement. Pourtant le lien PIB (GDP) et Empreinte écologique (Material footprint) est incontestable sur le graphique fourni par l’Agence Européenne de l’Environnement.

L’Agence enfonce le clou (traduction DeepL.com) :

• La « grande accélération » actuelle de la perte de biodiversité, du changement climatique, de la pollution et de la perte de capital naturel est étroitement liée aux activités et à la croissance économiques.
• La « doughnut economics », la post-croissance et la décroissance sont des alternatives aux conceptions traditionnelles de la croissance économique qui offrent des perspectives intéressantes.
• Le « Green Deal » européen et d’autres initiatives politiques pour un avenir durable nécessitent non seulement des changements technologiques, mais aussi des changements dans la consommation et les pratiques sociales.
• La croissance est ancrée dans la culture, la politique et les institutions. Le changement exige que nous nous attaquions à ces obstacles de manière démocratique. Les différentes communautés qui vivent simplement offrent une inspiration pour l’innovation sociale.

A partir de cette étude, Stéphane Fouccart publie une tribune du journal Le Monde, « La “croissance verte” pourrait n’être rien d’autre qu’un mythe, qu’il faudrait sans doute qualifier de “fake news” » : le récit d’une croissance verte future ne tient pas devant la réalité physique des atteintes à l’environnement.

La lecture des contributions des lecteurs sur le thème « Croissance verte versus Décroissance », dont certaines de bonne qualité, est révélatrice de la variété des points de vue, entre fatalisme et espoir. Ces contributions peuvent être lues en cliquant ici.